Phrase interrogative
La phrase interrogative s'oppose à la phrase déclarative, à la phrase exclamative et à la phrase impérative. Elle exprime une question ou une interrogation, du moins, dans le premier cas de figure :
Directe
L'interrogation peut être formulée de manière positive ou de manière négative (n'est-ce pas ?). En français,
- à une interrogation positive, on répond par "oui" ou "non".
- à une interrogation négative, on répond par "non" ou "si".
Mais il peut arriver que la question soit ni négative ni positive et attende une réponse sous forme d'un complément d'objet, ou circonstanciel. Les pronoms et adverbes cités dans la phrase interrogative sont présents dans ce but.
La phrase interrogative directe se termine, en principe par un signe de ponctuation distinctif nommé "point d'interrogation", celui-ci termine la phrase, ou bien chaque proposition si l'interrogation est multiple :
Quand va-t-il passer ? demain ? après-demain ?
Indirecte
Mais toutes les interrogations ne se présentent pas nécessairement ainsi. Les interrogations indirectes ont ceci de particulier qu'elles ne concerne qu'une partie de la phrase : la proposition subordonnée interrogative indirecte :
- "Dis-moi si je dois passer demain." est l'équivalent indirect de "Réponds-moi : « Est-ce que je dois passer demain ? »"<ref>Il est clairement évident que "Dis-moi : « Est-ce que je dois passer demain ? »" est sujet à controverse. On serait tenté de répondre, du tac au tac : « Est-ce que je dois passer demain ? »</ref>.
La proposition principale de cette exemple est, elle, impérative: Dis moi....
Autre exemple d'interrogation indirecte :
- Je ne sais pas quand il s'arrêtera de neiger.
qu'on ne confondra pas avec une subordonnée complément circonstanciel de temps :
- Nous sortirons quand il s'arrêtera de neiger.
Ces deux phrases sont déclaratives et seule l'avant-dernière comporte une interrogation (indirecte).
Idéolangues
Aneuvien
En aneuvien, la particule (n)EP est située juste devant le sujet et la phrase interrogative directe se termine par un point d'interrogation. L'interrogation indirecte n'appelle pas de commentaire particulier.
- Quav ep eg midit<ref name="imp">Particularité de l'emploi de l'impératif aneuvien : la traduction du verbe "devoir" pour une action instantanée ou limitée dans le temps</ref>àt komoż? = Où dois-je mettre la comode ?
- Diktet ni es quav eg midit<ref name="imp"/>àt kœmoż. = Dis-moi où je dois mettre la commode.
Les phrases contenant des propositions subordonnées interrogatives indirectes n'appelle pas de commentaires particuliers. Il peut même arriver (comme dans les autres langues, du reste) qu'une phrase interrogative (directe) contienne une interrogation indirecte :
- — Ep or pòten dik ni ese quat ep àt numar àt baṅkrœnten eddaken?
- — Jo.
- — Pouvez-vous nous dire quel est le numéro du compte en banque de monsieur ?
- — Oui.
(Pierre Dac & Francis Blanche : le Sâr Rabindranath Duval)
Elko
En elko, la phrase interrogative utilise la particule facultative "e" et finit par un point d'interrogation. Cela s'explique par l'absence de ponctuation en écriture runique. Si la phrase se termine déjà par un "e" la particule sera alors non écrite.
- Elo waki e ? = Tu vas où ?
Autres idéolangues
à venir
Liens
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