B : Différence entre versions
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Version du 10 février 2024 à 12:08
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Graphies | ||||
Capitale | B | |||
Bas-de-casse | B, β (grec),в (russe) | |||
Alphabets | ||||
Langues naturelles | latin, grec, russe | |||
Idéolangues | Toutes sauf le finnois | |||
Codification | ||||
Windows | ||||
Mac | ||||
Linux |
La lettre B est la deuxième lettre de l'alphabet latin et de l'grec mais la troisième de l'alphabet cyrillique. Il s'agit également de la première consonne dans ces trois alphabets. Elle est généralement prononcée /b/ dans les langues utilisant l'alphabet latin et v/ dans les autres.
Aα Bβ Γγ Δδ E ε Ζ ζ Ηη Θθ Iι Kκ Λλ Μμ Nν Ξξ Oo Ππ Ρρ Σσς Tτ Yυ Φφ Χχ Ψψ Ωω
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Aa Bb Cc Dd Ee Ff Gg Hh Ii Jj Kk Ll Mm Nn Oo Pp Qq Rr Ss Tt Uu Vv Ww Xx Yy Zz |
Aa Бб Вв Γг Дд Ee Жж Зз Ии Кк Лл Мм Нн Oo Πп Рр Сс Tт Уу Фф Хх Цц Чч Шш Щщ Ъъ Ыы Ьь Юю Яя
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Présentation
La lettre B est une consonne que partagent l'alphabet grec avec tous sses dérivés (latin et cyrillique). Son évolution l'a scindée en deux phonèmes /b/ et /v/.
Histoire
La lettre B provient de l'alphabet protosinaïtique. A l'origine il s'agit d'un plan de maison (bayit ou bèt) vu du dessus. Bien qu'il existait alors des dizaines de représentations de ce phonème, toutes, ou du moins, la majorité avait en commun une chose : un carré ou rectangle avec un morceau rentré vers l'intérieur pour symboliser la porte.
En phénicien on retrouve cette représentation mais un peu plus fermé, si bien qu'elle s'apparente à un 9. La barre "libre" se resserre de plus en plus pour former avec le temps une seconde boucle. C'est ainsi qu'il apparaît en grec archaïque. Il finit par se retourner avec un basculement à 180° pour devenir ce qu'il est aujourd'hui.
Typographie
Lors de son assimilation par les grecs, la lettre B a, dès lors, intégré un alphabet bicaméral. Selon les polices et les alphabets, elle peut revêtir différentes formes (notamment en bas de casse) :
Alphabet | Capitale | Bas de casse |
---|---|---|
Grec | B | β |
Latin | b | |
Cyrillique | в |
Ordre
La lettre B est la deuxième lettre (première consonne) de l'alphabet latin et de l'alphabet grec mais la troisième de l'alphabet cyrillique (et deuxième consonne).
Phonologie
Le son de cette lettre varie selon les langues, mais a principalement la réalisation suivante : /v/, /b/.
Un départ en commun
Le B est la deuxième lettre des alphabets latin et grec, le premier hérité du deuxième via les Étrusques, et le deuxième pompé aux phéniciens. Le phonème commun était une occlusive bilabiale voisée... du moins, à l'époque de l'antiquité.
Ça se complique !
Le B grec (bêta) est passé de l'occlusif au fricatif durant la période byzantine, raison pour laquelle le B cyrillique s'apparente davantage au bêta "moderne" qu'à celui de l'antiquité (qui, lui, a débouché sur le B latin).
Aujourd'hui
Il n'y a plus que dans les langues à alphabet latin où le B se prononce [b], en grec (actuel), il se prononce [β] et dans les langues slaves à alphabet cyrillique, il se prononce [v]. Du coup, le [b] est transcrit en grec par un digramme : MП et en cyrillique par une "nouvelle" lettre : le Б.
Alphabet | Prononciation |
---|---|
Grec | β |
Latin | b |
Cyrillique | v |
Amuïssement
L'amuïssement est un terme utilisé en phonologie pour désigner la disparition complète d'un phonème ou d'une syllabe dans un mot ou en finale de mot.
- En français, le B final est assez souvent amüi, comme dans
plomb
- Le B de l'anglais lamb (agneau) est amuï, mais pas celui de lab (labo : apocope).
Une absence
La langue finnoise n'a pas de B dans son alphabet ; du reste, "alphabet" se dit aakkoset dans la langue du pays aux "mille lacs" et la banque postale se dit postipankki.
Morphologie
Variantes & symétrie
- Soit la partie inférieure plus bombée (aucune symétrie)
- soit les deux parties de même taille (bascule)
Lettres proches
- Б б (buty) : appartenant à l'Alphabet russe, il est utilisé en grec pour transcrire le son /b/.
- ß : proche par la forme du β (bêta bas de casse), mais n'a aucune analogie, tant historique que phonologique avec cette dernière. Utilisé en allemand.
Diacritiques
Mis à part en sorabe<ref>Langue slave occidentale, parlée dans le centre-est de l'Allemagne (sud de l'ex-RDA).</ref> où il représente un [b] palatalisé (/bʲ/) et dans des langues d'Afrique centrale (Ɓ, Ḅ), on trouve également des B diacrités en irlandais Ḃ et dans certaines transcriptions.
- Ɓ, Ḅ : langues d'Afrique
- Ḃ : irlandais
Digrammes
Il y a très peu de digrammes courants contenant la lettre B. On peut toutefois mentionner...
Idéolangues
Il semblerait que toutes les idéolangues disposent de la lettre B :
Algardien
- La lettre B est la deuxième lettre de l'alphabet runique algardien: translittération de la rune
- Elle se prononce [b] mais parfois [β], dans les régions occidentales influencées par le Mernien.
Aneuvien
L'aneuvien n'apporte pas au B de particularités notables, sauf dans deux digrammes : BH & QB.
- Le BH, qu'on rencontre par ailleurs en elko (nalique, cf ci-dessus) pour une utilisation proche, transforme ici la bilabiale, d'occlusive en fricative (toutefois, le phonème proche, labiodental [v], est accepté).
- On pourrait s'attendre, par assimilation à ce que l'équivalent non voisé ([ɸ]) fasse appel à un P, en compagnie du H, comme en français et en anglais pour les mots d'origine grecque. C'est plutôt une approche graphique qui le remplace, en ce sens qu'en bas de casse, les lettres q et b ont une analogie certaine avec ɸ : .
Elko
La lettre B est la deuxième lettre de l'Abde, il s'agit de la translittération de la rune Beira . Elle se prononce /b/ mais peut générer les phonèmes /bʒ/<ref>Lorsqu'elle entre dans la composition du digramme BP</ref> ou /pʃ/<ref>Lorsqu'elle entre dans la composition du digramme PB</ref>. Elle entre dans la construction des clés mais n'a sinon, pas d'utilité sémantique particulière.
Sources
- Les mystères de l'alphabet, Marc-alain Ouaknin, éditions Assouline, ISNB : 2 90822 879 3
- La naissance des écritures, Seuil, ISBN : 2.02.033453-4
<references/>