|
|
Anna Karénine
- Léon Tolstoï (1828-1910)
|
ANNA KARENINA
4-eaf luz. Kalkotavaks
Karenin se ve trenayad va blira koe milafa mona, is va kotvielon
sintafa kakevera, ise da en zavzayad sintaf diveik se. Aleksey
Aleksandrovitc kovebayar da taruter va kwikaf sebureem va int nedison
do kurenikya, vexe deneon rion sielestuyur. Vronski meviele awiyir :
Anna va in diveon kakeveyer, ise kurenik grupeyer.
Baroy kottan mejeyed golde debala dana co-tiyir merogindena ede kottel
ugaloron me krupteyer. Aleksey Aleksandrovitc trakuyur da di wiyir va
tena ke bata skedegapara dum kotcoba koe tamava, abdi da intafu porilu
dikuon zo kifur ; Anna, goldeik, moe dana keskeem uduton aldoayar,
anton naleyer va tirka yoke moifa grogawera. Luxe Vronski, dum in
daletoe foliyir.
Mon isti fentugal, Vronski va remifa argasa perka ve diyir. Ve zo
vajkeyer da pu divef sersik va Petersburg gonedir, ise bata poraca
vodana gan intafa meroculimena gia is grupesilu va divefa ava se pu in
ve nuvelayar sitafa. Sersik va askitin bibereem moi dimkoyara
djugrudulzeyer ise va apton rossiafe puve yo wori djumimpavantayar.
Gazdon zo gokotaveyer ise sielon zo gorelandeyer. Okie bat sersik
galepeyer, beka tiyir sersik, ise pintoton tipuon va int kiewagison,
kiewaskiyir da va cupu se tcizayar, zavzason fedaf dum kusafa is
afigasa xollandafa negruya. In al koyapayar, ise ganon welidan
merotaklen gunt ke drikilu ke witaf golebeem, tiyir da gedron
rorelandeweyer. Koe Espana al sieldankuyur ise va espanikya se al
nesayar ise al forezuyur ; koe Swiza va nevoyol al tcanbanheyer ; koe
Engla va gleida se keravagekiron al grableyer ise al morbeyer da va
200 tovok co-atatar ; koe Turkia ko ayikyaxo al koluyur ; koe India
moe fuzol al gozayar, ise va rossiafe puve se noelkeon djukosmayar.
|
|
ANNA
KARÉNINE
4 partie
Les Karérine continuèrent à vivre sous le même toit, à se rencontrer
chaque jour, et à rester complétement étrangers l'un à l'autre. Alexis
Alexandrovitch se faisait un devoir d'éviter les commentaires des
domestiques en se montrant avec sa femme, mais il dînait rarement chez
lui. Wronsky ne paraissait jamais: Anna le rencontrait dehors, et son
mari le savait.
Tous les trois souffraient d'une situation qui eût été intolérable si
chacun d'eux ne l'avait jugé transitoire. Alexis Alexandrovitch
s'attendait à voir cette belle passion prendre fin, comme toute chose
en ce monde, avant que son honneur fût ostensiblement entaché; Anna,
la cause de tout le mal, et sur qui les conséquences en pesaient
cruellement, n'acceptait sa position que dans la conviction d'un
dénouement prochain. Quant à Wronsky, il avait fini par croire comme
elle.
Vers le milieu de l'hiver, Wronsky eut une semaine ennuyeuse à
traverser. Il fut chargé de montrer Pétersbourg à un prince étranger,
et cet honneur, que lui valurent son irréprochable tenue et sa
connaissance des langues étrangères, lui parut fastidieux. Le prince
voulait être à même de répondre aux questions qui lui seraient
adressées au retour sur son voyage, et profiter cependant des plaisirs
spécialement russes. Il fallait donc l'instruire le matin et l'amuser
le soir. Or ce prince jouissait d'une santé exceptionnelle, même pour
un prince, et il était arrivé, grâce à des soins minutieusement
hygiéniques de sa personne, à supporter des fatigues excessives, tout
en restant frais comme un concombre hollandais, vert et luisant. Il
avait beaucoup voyagé, et l'avantage incontestable qu'il reconnaissait
aux facilités de communication modernes, était de pouvoir s'amuser de
façons variées. En Espagne, il avait donné des sérénades, courtisé des
Espagnoles, et joué de la mandoline; en Suisse, il avait chasssé le
chamois; en Angleterre, sauté des haies en habit rouge et parié de
tuer 200 faisans; en Turquie, il avait pénétré dans un harem; aux
Indes, il s'était promené sur des éléphants, et maintenant il tenait à
connaitre les plaisirs de la Russie.
Biographie en Kotava de
Tolstoï |
|
|